Les amateurs du coupé Maserati remarqueront instantanément les quelques différences esthétiques qui sautent aux yeux. À l'avant la calandre s'orne d'un large spoiler, dont les extrémités remontent sur les ailes en creusant deux profondes prises d'air; à l'arrière, un généreux aileron en queue de canard prolonge le couvercle de malle.
De quoi gagner 25% d'appui à l'avant, et 50% à l'arrière à 200 km/h, de la façon la plus élégante possible. En effet, ces appendices s'intègrent parfaitement à la ligne somptueuse de l'auto. Point de disgracieux aileron « étagère » en carbone, ou de spoiler « pelle à tarte » : c'est ça, le charme à l'italienne !
À noter qu'une version Stradale de la belle est prévue au catalogue du constructeur, pour un usage routier, début 2011. Pour les fétichistes du trident, cette GranTurismo explosive empruntera les mêmes attributs esthétiques que la Troféo. On en salive d'avance...
Mais revenons à notre bolide et embarquons à bord, en enjambant les tubes de l'arceau, pour nous laisser tomber dans le baquet. Comme toute auto de piste qui se respecte, l'ambiance fait dans le dépouillé. Assis au plus bas, visibilité minimale à travers le pare-brise qui semble subitement bien haut. Devant, le minuscule volant bardé de pressoirs est encadré par les palettes de la boite, et derrière lui se trouve l'écran de l'ordinateur de bord. À main droite, l'imposante console centrale regroupe toutes les commandes dont l'on pourrait avoir besoin... à condition de réussir à les reconnaître dans le feu de l'action ! Détail amusant, la petite horloge maison est restée en place sur une planche de bord dépouillée au possible... les traditions, que voulez vous.