Les vitesses s’engagent parfaitement et le freinage semble facile à doser. Mais Patrick Snijers est passé par là et à réglé la répartition de celui-ci à sa manière, c'est-à-dire avec une forte prédominance sur l’arrière, afin de pouvoir placer l’auto en entrée de courbe. Surpris, je ne peux éviter un petit tête-à-queue au premier freinage appuyé. N’est pas champion d’Europe qui veut !
Pas grave : il suffit de remettre un peu plus de freins sur l’avant à l’aide du répartiteur (accessible en roulant) et c’est reparti pour un concerto en 6 cylindres majeur !
Une fois réglés de manière plus orthodoxe, les freins donnent entière satisfaction. Et ce qui surprend le plus, c’est la progressivité de la tenue de route. Tout semble facile et après quelques kilomètres, même un pilote aussi peu expérimenté en rallyes que moi parvient déjà à placer la voiture où il veut, au centimètre près. Virage enroulé sur le train arrière, léger appel pour la balancer avant la courbe…
Tout semble facile, sans donner l’air d’y toucher. Pourtant, en jetant un œil au compteur de vitesse, on se rend compte qu’on va très, très vite ! Logique, avec plus de 300 chevaux pour à peine plus de 1.000 kilos ! On comprend désormais mieux pourquoi ces fameuses Groupe B ont été interdites : elles allaient incroyablement vite mais n’en donnaient pas forcément l’impression à leur pilote !
Stéphane Lémeret
Photos Jonathan Godin