Essai Ferrari F50
L’entre deux
La F50 n’est pas la plus connue ni la plus aimée des Ferrari. En cause, notamment un style trop décalé qui a eu du mal à passer après la F40. Pourtant, la F50 est une auto ultra-efficace qui se veut une F1 de route. Une prouesse technologique au service du plaisir automobile.
A la fin des années 80, la tendance est aux supercars : la F40 provoque un engouement sans précédent et l’envolée des prix, pousse les constructeurs à prendre des initiatives.
Chaque fabricant de sportives se doit d’avoir son supercar. Toutefois, dans les années 90, crise économique oblige, la tendance s’inverse.
Les collectionneurs s’assagissent, et les supercars n’ont plus vraiment la côte, comme en témoignent les échecs commerciaux de la Jaguar XJ-220 et de la Bugatti EB 110.
Il ne faut pas oublier qu’outre ses qualités indéniables, la célébrité de la F40 s’explique également par un fait historique : le décès d’Enzo Ferrari. Fort du succès de ce supercar et jouissant d’une réputation dorée, Ferrari décide de donner une descendance à sa légende. C’est ainsi, que naquit en 1995, le troisième supercar de la marque : la F50. Le projet a été porté par Luca di Montezemolo, qui voulait amenuiser un peu plus la frontière entre Formule 1 et voiture de route.
Avant de développer ce point, attardons nous sur la philosophie commerciale de Ferrari, qui voulait proposer un produit exclusif. Après une enquête auprès de potentiels acheteurs, il a ainsi été décidé de limiter sa production à 349 exemplaires, soit quelques uns de moins que la demande de l’époque. Une façon de garantir l’exclusivité et de permettre à l’auto de tenir la côte dans le temps. Pas question pour Ferrari de prendre une douche froide comme certains concurrents.
Conséquence de cette production limitée : il fallait déjà être un client fidèle et reconnu de la marque, pour avoir le droit d’acquérir une F50. Elle n’en demeure pas moins une auto mal-aimée, ses détracteurs lui reprochant un style trop avant-gardiste et un confort inexistant.
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