Pour gagner 10 chevaux par rapport au Cayman S, le R jouit d’une gestion électronique redéfinie et surtout d’un échappement plus sportif.
La sonorité du 6 cylindres à plat en devient plus rauque et agressive et dès le démarrage, on a envie de donner des coups d’accélérateur rageurs !
Notre modèle d’essai était équipé d’une boîte manuelle 6 vitesses. Une PDK 7 rapports est proposée en option mais j’étais ravi de pouvoir manier le petit levier, d’une précision étonnante. Les verrouillages sont fermes mais cela ajoute au côté sensuel de la conduite, d’autant que la position de conduite et le pédalier sont parfaits pour effectuer le talon-pointe.
Cela dit, même si 330 chevaux constituent déjà une belle valeur, vu les qualités routières de l’engin, on aimerait en avoir 500 ! Déjà efficace naturellement, le Cayman devient en effet carrément diabolique dans cette version R ! Suspension abaissée de 20 mm, barres antiroulis renforcées, différentiel autobloquant de série… Tout est fait pour magnifier le comportement de ce Cayman allégé, qui semble du coup pouvoir passer à fond partout ! Sur un bon revêtement sec, il faut vraiment se cracher dans les mains pour atteindre la limite d’adhérence, ce qui est carrément déraisonnable sur route ouverte.
Quant aux freins (carbone-céramique en option), ils sont tellement efficaces qu’à chaque freinage, vous regrettez d’avoir ralenti trop tôt ! Les limites de cette auto sont vraiment très, très éloignées. Sur un parcours sinueux où la 911 GT3 RS ne peut pas trop exploiter sa puissance supérieure, cette dernière aurait vraiment du fil à retordre pour rester devant ! Pourtant, le confort du Cayman R reste irréprochable, grâce notamment à ses excellents baquets. Pour un supplément de moins de 8.000 euros par rapport à la version S, c’est vraiment une excellente affaire !
Stéphane Lémeret
V12 GT
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