L’honneur est sauf pour la 911 : le plus performant des Cayman reste moins puissant que la «Onze de base».
Celle-ci affiche en effet 345 chevaux, tandis que le moteur du Cayman S ne gagne que 10 chevaux dans le R, pour en compter 330. C’est aussi 10 de plus que le Boxster Spyder, frère décapotable du Cayman R.
Déjà de quoi afficher d’excellentes performances, avec un 0 à 100 km/h abattu en 5 secondes et une v-max de 282 km/h !
Il faut dire que comme les ingénieurs Porsche en ont pris la bonne habitude avec les versions GT3 et GT2 de la 911, ils ont sérieusement allégé le Cayman R par rapport à la version S : 55 kilos de gagnés, principalement grâce à l’adoption de portes en aluminium (15 kg de moins) et de sièges baquets plus légers de 12 kilos.
Les jantes sont également 5 kilos moins lourdes… et Porsche «triche» un peu en supprimant la climatisation (12 kg) et la radio (3 kg), deux éléments que l’acheteur peut récupérer s’il le demande. Huit kilos sont encore gagnés par-ci par-là, notamment grâce à la suppression des poignées intérieures de portes, remplacées par de simples petites sangles rouges. Rouges comme les ceintures… mais c’est à peu près tout ce qu’il y a de spécifique dans l’habitacle. On a déjà vu Porsche plus inspiré. Mais rappelons que le département «Exclusive» peut transformer votre Cayman en bête de cirque si vous le désirez !
Dans le cas de cette version R, ce serait peut-être dommage car cette auto respire avant tout l’efficacité sportive et la recherche de la performance, ce qui se marie assez mal avec certaines excentricités. Le capot noir (qui peut aussi être peint dans la même couleur que le reste de la carrosserie), les inscriptions Porsche dans le bas des portières, le bouclier discrètement redessiné et le petit aileron arrière fixe constituent déjà des signes de reconnaissance suffisants à nos yeux.