Essai Maserati Quattroporte
Rationnaliser sans dénaturer
En exclusivité, avant même sa présentation au Salon de Détroit nous avons pu prendre la mesure la plus prestigieuse des berlines italiennes, la Maserati Quattroporte.
Depuis 1963, la Quattroporte met en avant le prestige et la philosophie faite d’exclusivité et de performance de la marque italienne. Pour saisir, percevoir, profiter et deviser du vaisseau amiral Maserati, il faut commencer par prononcer son nom avec tous les ronflements qui s’imposent. Dites : « Kwatroporté » en roulant les R.
D’emblée, par son simple nom, la Quattroporte se distingue de ses concurrentes, les allemandes notamment, identifiées par de vulgaires lettres et une surabondance de chiffres.
Nous découvrons l’engin sur la Promenade des Anglais, à Nice, sous un soleil rendu timide par l’hiver.
Il nous est difficile de percevoir à quel point l’engin a grandi. Plus de vingt centimètre en longueur totale et onze d’empattement. Un argument de poids pour certains clients, en Asie notamment. En parlant de poids, Maserati nous annonce que grâce à l’utilisation massive de l’aluminium pour les éléments de carrosserie, la Quattroporte perd 100 kg par rapport à son aïeule.
La Maserati Quattroporte plonge à corps perdu dans la modernité. Un engagement intense et, nous le verrons, bénéfique, issu de l’intégration de la marque dans le groupe Fiat-Chrylser. Monsieur Marchione, le grand patron rationnalise, exploite transversalement d’une marque à l’autre et manifeste de grandes ambitions pour Maserati.
Au-delà de ces considérations politico-économiques, notre premier contact avec la Quattroporte est respectueux et inquisiteur. Ces phares, inspirés des Gran Cabrio et Gran Coupé, cette vaste calandre et ce capot plongeant balancent une gifle d’agressivité au visage de la berline.
Proportions et fluidité compensent la croissance de la Quattroporte. Un nouveau décrochage de carrosserie dans les flancs, de nouveaux feux et un sommet de malle plus anguleux offrent force et caractère à cette Quattroporte.
Le lendemain matin, nous découvrons la berline, en plein centre de Nice. Avec le recul, elle apparait bien plus longue. Néanmoins, ses porte-à-faux mesurés se portent garants de l’harmonie de la bête.
Deux détails sautent alors au yeux des badauds qui se ruent sur belle berline. Les extracteurs d’airs chromés sur les ailes avant, à l’arrière des roues. Un détail, que dis-je un artifice qui repousse d’un geste raffiné la concurrence, mais qui sonne un peu faux. Plus convaincante, la main armée de Neptune, le fameux Trident qui pérore fièrement au beau milieu du montant arrière.
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