Lorsqu’on parle technique, on peut aborder la LP550-2 Spyder de deux manières différentes : soit on voit la bouteille à moitié pleine (elle est 120 kilos plus légère que le Spyder 560-4), soit on considère la bouteille à moitié vide (elle est 140 kilos plus lourde que la Balboni).
Mais quelle que soit votre manière de voir les choses, les performances sont bien au rendez-vous : le Spyder ne rend que 3 dixième au coupé deux roues motrices sur le 0 à 100. Sur cet exercice très spécifique, il perd également deux dixièmes au Spyder 560-4, qui bénéficie bien sûr de sa transmission intégrale pour motricer parfaitement.
Mais c’est à peu près le seul domaine dans lequel la quatre roues motrices surpasse la nouveauté. Sauf si on parle efficacité sur terrain glissant, bien entendu. Car pour le reste, le Spyder 550-2 paraît bien plus enjoué. Il profite de son poids sensiblement inférieur pour distiller de meilleures performances et, surtout, il n’est plus «encombré» par cette transmission intégrale donnant à la Gallardo classique un comportement un peu erratique.
Avec la deux roues motrices, le pilote reprend la main sur la technique et les sensations sont bien plus sportives et nettement plus saines. Le train avant ne brille certes pas par son adhérence et la 550-2 est franchement sous-vireuse en entrée de virage mais il est facile d’inverser la tendance en la plaçant bien sur les freins et en accompagnant un petit coup de volant d’un bon coup d’accélérateur au moment opportun.
Si vous avez pris soin de déconnecter l’ESP auparavant, vous voilà en train de contrôler une belle glissade du train arrière. Après, grâce en partie au différentiel autobloquant à 45%, à vous de prolonger ou pas la dérive.