L’amélioration la plus importante dont bénéficie la nouvelle Phantom est sans conteste l’arrivée de la boîte ZF 8 vitesses. Elle rend la conduite encore plus douce, égrenant les rapports sans que les passagers s’en rendent compte.
Alors qu’en 2003, Rolls-Royce affirmait que la Phantom avait été «conçue pour ralentir le rythme et donner l’impression de voler sur un tapis volant», cette philosophie semble un tout petit peu évoluer aujourd’hui. La boîte 8 apporte en effet un supplément de dynamisme à cette aristocrate, et l’arrivée d’une option «Pack dynamique» comprenant un châssis plus ferme démontre cette évolution.
Nous n’avons malheureusement pas pu essayer cette version «sport» mais nous avons quand même été surpris par la bonne volonté de la Phantom II à enchaîner les virages à un rythme élevé. Sur les petites routes de l’arrière-pays niçois, elle ne s’est jamais montrée mal à l’aise et nous nous sommes surpris à prendre beaucoup de plaisir à la mener rapidement.
Il ne faut pas la brusquer, certes, mais elle est loin d’être ridicule lorsqu’on s’agite un peu ! Evidemment, le coupé et même le cabriolet sont encore plus à leur affaire dans ces conditions. Et toujours dans un confort extraordinaire et un silence monacal, sauf à très hauts régimes, où le V12 donne quand même un peu de voix. Une voix loin d’être désagréable, d’ailleurs !
Mais c’est bien sûr en profitant à fond de son confort - pourquoi pas aux places arrière en dégustant un champagne millésimé - que la Phantom s’apprécie le plus. Grâce au double plancher isolé et au luxe presqu’extravagant de son habitacle, vous évoluez dans un autre monde. Un monde que messieurs Rolls et Royce auraient certainement apprécié !
Stéphane Lémeret
V12 GT
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