L’habitacle se contente en effet de deux baquets à coque carbone allégeant encore la monture de 24 kilos. L’ambiance à bord, quant à elle, est minimaliste certes, mais ô combien raffinée. L’Alcantara s’invite sur le volant et les leviers de vitesse et de frein à main. C’est la seule touche de luxe véritable ; l’arceau, les harnais de sécurité ou encore l’extincteur aux pieds du passager renvoyant tous à une image brute de courses contre la montre ou de batailles rangées pour remporter le titre de « Gentleman driver de l’Année » !
Quoi qu’il en soit, avant de rêver à l’un ou l’autre trophée, il ne faut pas longtemps pour s’apercevoir que l’on se sent bien dans cet habitacle. Ici, grâce à une ergonomie intelligemment pensée, l’expression « faire corps avec la machine » prend tout son sens. Chaque commande tombe magnifiquement sous la main et le chronomètre, trônant au sommet de la console centrale, invite à aller découvrir les prouesses du flat-six se cachant sous le capot arrière.
Mais, avant d’aller limer les gommes sur l’asphalte, il faut laisser quelques minutes au photographe et au cameraman pour préparer leur matériel. Ce temps invite à se remémorer les principales caractéristiques de ce flat-six. En résumé : l’injection est toujours multipoint et non directe, la cylindrée est passée de 3,6 à 3,8 litres, la puissance a gagné 20 chevaux et la valeur de couple est désormais de 430 Nm à 6250 tours. Le rupteur, quant à lui, calme les ardeurs à 8500 tours au lieu de 8400 précédemment. Enfin, détail non négligeable pour les puristes, cette 911 GT3 reste fidèle à sa boîte mécanique à six rapports. Le photographe me fait signe. Ils sont prêts et n’attendent plus qu’à me voir débouler. Il est donc temps de vérifier si ces modifications métamorphosent catégoriquement la GT3.