Je m’installe dans le baquet. Cette version radicale, en fibre de carbone garnie d’une mousse fine et d’Alcantara me garanti de ne pas être balloté d’un bord à l’autre dans les virages, à défaut de confort.
La position de conduite est irréprochable, contrairement à la plupart des italiennes, dont le pédalier est bien souvent décalé sur la droite. Le volant tombe bien en main, le pommeau du levier de vitesses n’oblige pas à décoller le dos pour passer la cinquième, le pédalier est bien placé. Je boucle le harnais, et je démarre le flat six d’un coup de clé de la main gauche, comme sur toute 911. Porsche est un des rares constructeurs de GT à n’avoir pas encore succombé à l’inutile mode du bouton poussoir « Start ».
Le Flat 6 se réveille sans caprice, il ronronne gentiment dans mon dos, sans se manifester outre mesure. Son bruit au ralenti ne m’inspire guère : il est plutôt feutré, un peu métallique. D'ailleurs jusqu'ici, cette RS s'est plutôt signalée par le confort de sa suspension, ferme mais très bien amortie, et par son niveau sonore, très raisonnable, du moins dans l'habitacle, car les badauds ont l'air de penser le contraire ! Je passe la première, l’embrayage est assez léger, et la commande de boite ressemble à celle de toutes les autres 911, très VW Audi Porsche.