Le siège est moulant, la position de conduite est bonne mais l’écran central est déconcertant : il affiche une quantité énorme d’informations, via une interface de type jeu vidéo. Et pour cause, le logiciel a été développé en collaboration avec Polyphony Digital Inc., créateur des jeux GranTurismo pour les PlayStation de Sony. On y trouve la température d’eau du moteur, la pression d’huile et de suralimentation, la répartition du couple avant arrière, etc. Les sous-menus proposent même un système de télémétrie embarqué, informant le conducteur sur la force et la régularité de ses freinages !
Nous n’avons pas trop joué avec cette interface évoquant le monde virtuel, préférant profiter des sensations bien réelles distillées par l’engin. Tout commence bien sûr par la mise en marche du moteur, dont la tessiture respire la hargne. On perçoit des bruits d’embiellage et le craquement du crabotage au moment d’enclencher la 1ère vitesse. Ça sent la course !
C’est pourtant sur la route que nous goûtons d’abord la GT-R. En conduite courante, cette sportive est silencieuse et on apprécie l’espace disponible à bord (sauf à l’arrière). Par contre, sur les routes dégradées, la Nissan trépide et nous fait ressentir la moindre granulosité du bitume. La suspension et les pneus copient toutes les irrégularités du revêtement et il faut réellement s’accrocher au volant. Pourtant, l’amortissement piloté est réglé en mode « confort »…
Malgré l’ambiance rodéo, la GT-R tient le pavé et se révèle agile et sûre. Quant aux accélérations, elles sont diaboliques et ponctuées de changements de rapports éclairs. Les autres usagers sont littéralement laissés sur place ! Les Corvette Z06 et Porsche 911 Turbo aussi… On touche ici à des performances proches du monde la moto.