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Le plaisir au quotidien

Mercedes SL500 anthracite mate vue de 3/4 avant gauche en filé

En véritable GT, la SL 500 s’apprécie à chaque heure du quotidien, quel que soit le revêtement de la route ou le rythme adopté. Elle avale les pavés avec une étonnante délicatesse, surtout lorsqu’elle est équipée de la suspension Active Body Control, qui utilise des vérins hydrauliques semi-actifs pour amortir les battements de chaque roue.

La direction légère (assistance électromécanique) incite à l’apaisement, de même que le pouls étouffé du V8.

Ce dernier peut aussi se réveiller vigoureusement : son miaulement se mue alors en râle profond et le paysage défile très rapidement.

Les performances nous ont réellement bluffés : le 0 à 100 km/h est expédié en 4,3 s. Et il faut à peine plus de 22 s pour atteindre la borne du kilomètre !

Le tout dans une poussée linéaire et jamais brutale, entretenue grâce aux 435 ch du V8 et surtout à ses 700 Nm de couple, disponibles en continu de 1.800 à 3.500 tr/min.

En courbe rapide, cette SL est diablement efficace et plutôt facile à cerner. Les dérives restent progressives malgré l’abondance du couple (même coupé, l’ESP se réenclenche à partir d’un certain degré de glissade…). En mode sport, la suspension se durcit, mais la voiture laisse toutefois transpirer quelques mouvements de caisse sous fortes contraintes.

En conduite soutenue, la direction semble aussi toujours un brin trop légère, bien que précise et directe (démultiplication variable en fonction de l’angle du volant). Quant à la boîte automatique à 7 rapports, elle cultive la douceur plutôt que l’extrême réactivité.

Bref, si la SL n’a toujours pas le tranchant d’une véritable supersportive, elle offre un compromis confort/tenue de route étonnamment subtil.

Voilà donc un coupé-cabrio bourgeois empreint de bonnes manières, mais qui ne rechigne pas à se dandiner de temps à autres. Au bout du compte, difficile de trouver de réels défauts à ce carrosse découvrable. Certes, le tarif (plus de 120.000 € de base) est aussi élitiste que les prestations et le coffre est limité lorsque le toit est rétracté, mais pour le reste, Mercedes signe une copie presque parfaite.

La dernière SL est donc bien digne de sa lignée et pose de nouveaux jalons dans l’univers du Grand Tourisme. Dernière source d’étonnement, nous avons relevé une consommation très raisonnable (12 l/100 km) au terme de notre essai varié.

Olivier Maloteaux

V12 GT

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