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Convaincante

Fisker Karma gris filé

Fisker Karma gris filé

«Plein» d’électricité fait pendant la nuit, nous prenons place derrière le volant.

L’accès à bord est aussi difficile que dans une Porsche Panamera mais la position de conduite aussi réussie.

Seule l’épaisseur du volant est un peu gênante pour le tenir à «9h15».

Les commandes de climatisation, navigation et radio se font via un écran tactile mais celui-ci se révèle un peu lent et pas évident à utiliser.

Des broutilles en regard du plaisir d’évoluer au volant d’une voiture aussi révolutionnaire. En mode 100% électrique, le silence est évidemment la première chose qui frappe l’essayeur. En-dessous de 50 km/h, Fisker a même prévu de petits haut-parleurs extérieurs émettant un son faisant penser à un OVNI, pour que les piétons entendent arriver la voiture !

C’est via des palettes situées derrière le volant, semblables à celles utilisées pour changer de vitesse sur une voiture essence, que l’on peut passer en mode Sport. Là, le moteur essence se met en route et permet aux blocs électriques de distiller toute leur puissance. En mode «Stealth» (électrique), celle-ci est en effet réduite afin de préserver l’autonomie. Ainsi, le 0 à 100 km/h s’effectue en 7,9 secondes, contre 5,9 en «Sport». Et la vitesse de pointe est limitée à 153 km/h contre 200 en «full power».

Cela dit, l’utilisateur préférera généralement rester en mode «Eco» car lorsque vous utilisez toute la puissance, le moteur essence émet un bruit de sèche-cheveux assez désagréable. La Fisker Karma s’apprécie donc surtout en 100% électrique, où elle fait profiter de sa douceur et de son silence. Evidemment, les performances ne sont du coup pas celles d’une voiture de 400 chevaux mais le couple du moteur électrique évoluant sur un seul rapport de boîte permet d’en avoir toujours sous le pied.

Un mot enfin sur la tenue de route, vraiment convaincante grâce à un centre de gravité abaissé au maximum en raison de la position des imposantes batteries. On n’a donc pas l’impression de conduire une voiture de 2,2 tonnes et, cerise sur le gâteau, le confort des suspensions et des sièges est excellent.

Même s’il reste des progrès à faire (notamment en matière de sonorité moteur), la Karma devrait donc rencontrer un beau succès commercial. Henrik Fisker a d’ailleurs de grandes ambitions puisqu’il projette de produire 13.000 Karma par an en Finlande, dans l’usine qui construisait dans le temps les Porsche Boxster. Et un nouveau modèle fabriqué aux Etats-Unis, plus petit et plus abordable mais utilisant la même technologie, devrait être commercialisé en 2013.

Stéphane Lémeret

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