La 458 est imposante. Son esthétique qui en a dérouté plus d’un lors de sa présentation prend une toute autre dimension hors salon. Sur la route elle est fascinante et il y a bien longtemps qu’une Ferrari n’avait pas provoqué un tel choc visuel. Il faut avouer que le noir lui sied particulièrement bien. Pininfarina a créé un profil très agressif : le croisement de l’arête qui traverse les portières et celle qui surmonte les proéminentes ailes arrières donnent soudainement un « coup de vieux » à la F430. L’arrière est massif et représente une sorte de version modernisée de celui de l’Enzo. Les échappements sont quant à eux un hommage évident à la F40. Ces références donnent le ton. L’avant est plus inédit. Très audacieux par ses formes arrondies il a été conçu pour permettre un aérodynamisme optimal. Une grande « bouche » remplace les deux grilles d’aération des générations précédentes. En apparence seulement, puisque si l’on y regarde bien, on réaliser qu’elles sont encore bien séparées et sont chacune équipées d’une ailette. Ces moustaches ne sont pas un délire du designer mais un élément aérodynamique essentiel qui permet de se passer d’un aileron arrière qui n’aurait pas vraiment été gracieux avec cette ligne. De nombreux détails rendent la voiture encore plus épicée : l’arête centrale du capot avant, la coupe des rétroviseurs, le double bossage discret du toit. Cette 458 Italia intimide.

L’habitacle a également été repensé : toutes les commandes sont à portée de main. Le volant très intuitif intègre bien entendu le célèbre Mannetino, mais également les clignotants, les essuie-glaces, les phares et les suspensions pilotées. Les écrans numériques prennent définitivement le pas, et seul le compte-tour moteur est encore à aiguille. A sa droite un compte tour numérique pour la vitesse, à sa gauche un écran qui détaille les jauges diverses et permet de naviguer dans l’ordinateur de bord. Là encore nous sommes dans la même conception que l’Enzo. Les sièges baquets en alcantara et cuir sont comme toujours très confortables, mais manquent cruellement de soutien latéral lors de passage en courbes à haute vitesse. Le tableau de bord est quant à lui très torturé, en particulier les bouches de ventilation. Quoiqu’il en soit la finition est bluffante. Une fois habitué à la position de conduite plus allongée qu’à l’accoutumée et au pédalier décalé à droite il ne reste plus qu’à réveiller l’étalon italien.