70 kilos plus léger que l’ancien, 15 chevaux plus puissant (pour un total de 575), offrant 50 Nm de couple supplémentaire (soit 700 tout rond)…
Tout cela va bien sûr dans le bon sens, pour une voiture réputée lourde et assez peu dynamique.
Bentley affirme aussi avoir réduit les temps de passage de la boîte automatique 6 vitesses de 200 millisecondes, tandis que la répartition du couple entre les trains avant et arrière est passée de 50/50 à 40/60.
La Continental est donc devenue un peu plus propulsion, ce qui ne peut nuire au plaisir de conduire. J’attendais dès lors avec impatience de pouvoir la conduire, sur de sympathiques petites routes croates. Résultat ? Il y a un mieux, c’est évident. Tant que vous ne la forcez pas et que vous roulez de manière coulée, la GTC affiche un bel équilibre et un haut degré d’adhérence, notamment dans les courbes rapides. Le sous-virage et le manque de communication de la direction ont été réduits.
Si vous voulez «jouer» en revanche, elle vous fait tout de suite sentir qu’elle n’aime pas du tout ça. Tout juste si le nouveau système d’info-divertissement (doté de la fantastique navigation par Google Earth) ne vous dit pas : «Dites, je suis une Bentley, pas une Aston Martin et encore moins une Lamborghini !».
Vous comprenez donc très vite que la GTC est faite pour rouler vite mais en douceur, pas pour attaquer dans les épingles où elle se montre vraiment peu efficace. Sur des routes plus larges et moins tortueuses, elle se montre en revanche souveraine.
Même cheveux au vent, il est possible de tenir une conversation avec votre passager à des vitesses largement prohibées dans nos contrées. Et capote fermée, l’insonorisation est irréprochable, quasiment identique à celle du coupé. La GTC en offre donc largement pour son argent, même si elle dépasse de peu les 200 000 Eur.
Stéphane Lémeret
V12 GT
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