C’est sur le circuit autrichien de Zeltweg, aujourd’hui rebaptisé Red Bull Ring, qu’Audi nous a permis d’essayer sa nouvelle RS4. Pourtant, c’est sur la route que nous avons entamé cette découverte. De quoi tester le mode confort des suspensions adaptatives optionnelles.
Pas mal, mais on n’arrive pas au niveau de douceur d’une BMW M5 réglée sur «Confort +». OK, ce n’est pas la même catégorie mais en attendant la future M3, il faut bien comparer la RS4 à ce qu’on trouve sur le marché.
Elle ne nous a en revanche pas semblée plus dure qu’une Mercedes C63 AMG. Sur autoroute, l’insonorisation est bien sûr parfaite, tandis que sur route, sa suspension rabaissée de 20 mm par rapport à une A4 normale, ses barres antiroulis plus épaisses, ses roues de 19 pouces et sa transmission quattro empêchent de la pousser dans ses retranchements sans prendre de risques insensés.
Direction le circuit de la fameuse marque de boissons !
Comme souvent lorsqu’un constructeur organise lui-même une séance d’essais sur circuit, Audi nous oblige à repasser par les stands à chaque tour. Sage précaution car même dans ces conditions, on sent l’efficacité des freins faiblir à chaque effort. Avec deux tonnes à ralentir, il n’y a pas de miracle sur un tracé aussi exigeant pour les freins, même avec les gros disques avant carbone-céramique optionnels.
Ce n’est pas une surprise. Ce qui l’est plus, c’est le comportement en virages, clairement moins dynamique que celui du coupé RS5, pourtant techniquement extrêmement proche. Répartition des masses ou, plus probablement, volonté de la part d’Audi : la RS4 se montre en effet plus sous-vireuse que sa sœur.
A haute vitesse, il y a parfois moyen d’inverser la tendance en jouant correctement du transfert de masses en entrée de virages mais dès que vous touchez à la pédale d’accélérateur, c’est le train avant qui refait des siennes, avant que le différentiel arrière actif ne vous aide quand même à sortir dignement du virage. Pour la conduite vraiment sportive, il faudra donc attendre la pluie. Là, la RS4 se montrera tellement plus efficace que ses rivales allemandes à deux roues motrices qu’elle prendra plus que vraisemblablement sa revanche !
Stéphane Lémeret
V12 GT
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