La prise en main fut brève, mais intense. Dès l’effleurement de la pédale de droite, on sent que le cinq cylindres n’est pas là que pour faire de la figuration et surtout, qu’on n’a pas affaire à une A5, en dépit des apparences.
Le bruit du moteur, à la fois rauque à bas régime et strident dans les tours, rappelle celui des Quattro Sport courtes de Rallye des années 80. Son coffre sonore donne l'impression d'avoir à faire à une cylindrée nettement supérieure, égale à celle d'une R8.
Car si le châssis est dérivé de celui de la très musclée RS5 et que le moteur est repris de la TT, le surplus de puissance qu’il offre par rapport à cette dernière (+68 chevaux) combiné à l’abaissement drastique de la masse par rapport à la première nommée (-450 kilos environ) font du Quattro concept un engin fantastique… à ne sans doute pas glisser entre toutes les mains.
Car bien que les réglages ne soient pas encore ceux d’une version définitive, d’où des suspensions qui «tapent» un peu en dévers, la légèreté et la rigidité accrue de la fibre de carbone se font clairement sentir dans le comportement de l’engin, qui enchaîne les changements d’appuis avec une aisance peu commune et repart de plus belle à chaque sollicitation de l’accélérateur. Les évitements dressés sur notre parcours mettaient encore plus en valeur la vivacité de l’auto et les bénéfices des matériaux précités sur la prise de roulis, particulièrement bien maîtrisée.