Le tour de clé est immédiatement suivi d’un jappement rageur, teinté de résonnances métalliques. Le réveil du fauve ! Mais l’heure de pointe a sonné et la traversée du Cap d’Antibes est chaotique. Le fauve est pris dans la nasse du trafic… Sa boîte robotisée R-Tronic à simple embrayage hésite entre le premier et le second rapport, engendrant une conduite un brin convulsive. Par contre, le confort d’amortissement est vraiment épatant, de même que la maîtrise des bruits de vent et de roulement, y compris sur autoroute. Surtout lorsque l’on remonte l’épaisse toile de toit. Dans ce cas, à 130 km/h, le niveau sonore est même identique à celui du coupé. Une belle prouesse.
La R8 est assurément la super-sportive la plus douce à mener au quotidien. C’est aussi l’une des mieux finies du marché : la qualité et l’ajustement des matériaux respirent la rigueur germanique. On apprécie aussi les micros du téléphone mains-libres intégrés le long de la ceinture de sécurité du conducteur. Ça en jette et c’est pratique ! Certains déploreront toutefois un style intérieur plutôt classique et pas vraiment exclusif. Mais passons sur ces considérations d’ordre esthétique, pour nous concentrer sur l’essentiel : le potentiel dynamique !