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Ceci n'est pas un jeu vidéo !

I-Way - Simu Endurance

Notre expérience à l’I-Way commence par une séance d’endurance. Dès les premiers tours de roues, on comprend qu’il ne s’agit pas seulement de jouer. Car pas question d’accélérer pied au plancher en courbe ou de freiner en faisant dériver le train arrière dans les virages. Ici, le pilotage demande vraiment un dosage précis mais efficace si l’on veut éviter de se retrouver dans le bac à graviers. Une technique pas évident à acquérir au début, surtout lorsqu’il faut en plus mémoriser le tracé de la piste et jouer avec les palettes de commande de la boîte de vitesses. Car pour que le réalisme soit atteint jusque dans les moindres détails, pas question de rouler en boîte auto comme dans un jeu vidéo ou d’afficher la carte de la piste dans un coin de l’écran. On aurait en revanche apprécié profiter de graphismes plus soignés et d’un décor plus «vivant».

En Endurance comme en F1 (les deux simulations que nous avons pu tester), les réglages sont plutôt réalistes et surtout, bien différents d’une catégorie à l’autre. Dans la première des deux, l’auto à peut-être tendance à trop se cabrer à l’accélération et à piquer du nez au freinage, mais il ne faut pas avoir peur de la «jeter» dans la courbe si l’on veut faire un bon chrono. En F1, chaque passage de rapport est ponctué d’un violent à-coup et le passage des virages demande un bon doigter si l’on veut éviter le tête-à-queue à la réaccélération. Du grand art, qui requiert de ne pas avoir peur d’être secoué…et réclame un certain temps d’adaptation !

Et ce temps justement, on ne l’a pas ! Car une séance ne dure que 10 minutes en tout en Endurance et Rallye (3 minutes d’essais et 7 minutes de course) et 13 minutes en F1 (3 minutes d’essais et 10 de course), ce qui s’avère très court les premières fois pour bien appréhender les réactions des autos.
Trois ou quatre séances seront donc nécessaires à l’apprentissage. Mais seuls les plus convaincus reviendront, car piloter demande un certain budget : 60 à 90 euros par séance (hors promotions ou pack avantageux) !

Et les concepteurs de l’I-Way ont pensé à tout. Bien conscients que la simulation automobile attirerait une clientèle masculine dans son immense majorité, une partie des 12 millions d’euros d’investissement a été engloutie par la mise en place d’un Spa, de manière à ce que Madame puisse se relaxer pendant que Monsieur simule. Voulu comme un lieu de convivialité le complexe compte aussi plusieurs salles de réunions et de séminaires pour les entreprises, un bar où prendre un verre entre amis et un restaurant gastronomique pour un dîner en amoureux.

Nicolas Morlet

V12-GT

L’émotion automobile