Même si d’autres équipes que Vitaphone ont fait rouler des MC12, l’histoire de cette voiture restera à tout jamais liée au team allemand.
Dès 2005, l’écurie de Michael Bartels a fait gagner Maserati, remportant 6 titres FIA-GT d’affilée et trois fois les 24 Heures de Spa, dont un retentissant doublé auquel j’ai eu le bonheur de contribuer, en 2008.
C’est en 2007 que j’ai participé pour la première fois aux 24 Heures chez Maserati-Vitaphone, avec une 4e place à la clé. J’ai ensuite terminé deux fois 2e, en 2008 et 2009. Des souvenirs évidemment encore très présents dans ma mémoire. En revoyant les photos de la voiture mais aussi et surtout de l’habitacle dans lequel j’ai passé tant d’heures de pur plaisir, je ne peux m’empêcher d’être un peu ému. Je me souviens d’ailleurs que j’ai pleinement profité des derniers tours des 24 Heures 2009 car je me doutais que c’était la dernière fois que je pilotais cette extraordinaire machine. Mais qu’a-t-elle de si particulier !?
Je retiendrai deux points essentiels : l’efficacité et l’équilibre de son châssis ainsi que sa fiabilité. Quand nous prenions le départ des 24 Heures de Spa, nous ne nous posions aucune question : nous savions que si nous faisions le «job» correctement, nous arriverions au bout sans problème. La consigne était claire : à fond du début à la fin, ou du moins jusqu’au moment où les positions étaient figées. Pas question d’économiser la mécanique : la MC12 était faite pour escalader les bordures et freiner hyper-tard à chaque virage. La boîte, à la commande assez dure, était d’une précision incroyable et les freins en carbone ne faiblissaient jamais.