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Supercar avant l'heure

Ferrari F40 rouge logo aile

C.R. Arnaud Herbelin

Soudain un sifflement retentit, c’est au tour des deux turbos de se réveiller.

La F40 était déjà tellement impressionnante jusque là que nous les avions presque oubliés.

Quelle erreur ! Ils sont bels et bien là et se font un malin plaisir de vous le rappeler en vous faisant subir une poussée délirante et interminable.  La mélodie de ce bloc n’est pas une symphonie parfaitement orchestrée comme peut l’être celle de la 599 GTO par exemple mais elle offre une sonorité inoubliable. La F40 est une machine à tuer qui n’est pas là pour faire dans la dentelle. Les freins Brembo de cet exemplaire en témoignent : à peine effleure-t-on la pédale qu’ils répondent présents. Heureusement que les harnais empêchent les occupants d’aller embrasser le pare-brise.

Rien ne vaut ensuite une bonne accélération histoire de remettre tous les organes à leur bonne place. Le prochain virage s’annonce déjà que le mollet gauche est à nouveau confronté à l’embrayage. Notez au passage que si on ne veut pas prendre le risque de fâcher la F40 il faut systématiquement pratiquer la technique du double débrayage lorsque l’on rétrograde.  Après quelques kilomètres de routes de campagne les bras et les jambes commencent à fatiguer. Pas la F40 qui en demande toujours plus.

La dernière œuvre crée par Enzo Ferrari est l’aboutissement de quatre décennies dédiées à la course. La F40 est l’essence même d'une supercar, c'est-à-dire une auto sauvage, brutale, charismatique et extrêmement performante. 

J. Chazals

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