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Un autre monde

Spyker C8 Spyder anthracite Anvers charbon levier de vitesse

C.R. Ghislain Balemboy

Contact. Le V8 de 4,2 litres, en position centrale arrière, s’éveille en lançant un hurlement un rien caverneux. Ses borborygmes sont réguliers et annoncent un concert inoubliable. Première, la Spyker bondit en avant. Ecrivons-le d’emblée : il va falloir dompter l’embrayage et s’habituer à passer les rapports avec une certaine poigne. Au fil des kilomètres, si on apprécie les différentes variations de « vraps » offertes par la ligne d’échappement, on réalise que la C8 Spyder se révèle facile à conduire ; à condition de s’adapter à la direction pesante mais précise et à la pédale de frein ne disposant d’aucune assistance. Pour le reste, l’heure est au pilotage !

Que l’on adopte un style décontracté ou carrément sportif, le V8 d’origine Audi - développant ici 400 chevaux et délivrant un couple de 489 Nm à 3500 tours - n’est pas avare en sensations. Dès les bas-fonds du compte-tours jusqu’à 7 500 rotations, il fait preuve d’une poussée constante. Résultat, les accélérations sont franches et vigoureuses. Au-delà de 4000 tours, elles s’accompagnent d’envolées musicales enivrantes coupant court à toute conversation entre le pilote et son passager. Les performances sont bien sûr au rendez-vous : le 0 à 100 km/h est avalé en 4,5 secondes et le vitesse de pointe avoisine les 270 km/h. Question consommation, la C8 Spyder engloutit en moyenne 16 l/100 km. Avec un réservoir de 75 litres, son autonomie est tout à fait respectable.

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