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Compromis à l’anglaise...

Rolls Royce Ghost grise vue moteur V12 détails.

Le voyage en Ghost commence dès que l’on appuie sur le bouton Start Engine. Cette simple pression éveille en douceur le V12 d’origine BMW. Retravaillé par les ingénieurs de Goodwood, ce bloc a vu sa cylindrée passée de 6 à 6,6 litres. Comme de coutume chez Rolls-Royce, sa puissance est « plus que suffisante » (563 chevaux à 5250 tr/min) et sa valeur de couple (780 Nm à 1500 tours) impressionne toujours autant. Avec pareille fiche technique, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que ce douze cylindres, associé à une boîte auto à 8 rapports, n’aura aucun mal à propulser les 2360 kilos de cette Ghost.

Au fil des kilomètres, l’impression d’évoluer sur du velours est une évidence. Grâce au calculateur de sa suspension pneumatique capable de réagir en 2,5 millisecondes, la Ghost semble littéralement effacer toutes les imperfections du réseau. Magique ! De plus, si cette caractéristique semble être le propre de tous les produits Rolls-Royce, on retrouve également à bord le fameux silence de cathédrale. Cela étant, si la Ghost invite à adopter une conduite coulée, rien n’empêche son conducteur de la pousser un peu dans ses derniers retranchements. Une simple pression sur la pédale de droite suffit pour s’en rendre compte ! La boîte auto dompte les 563 chevaux et gère au mieux les imperceptibles changements de rapports. A cet instant précis, on tend l’oreille et on profite des timides vocalises...

Cela dit, le châssis rigide et la direction précise n’incitent pas à aller chasser les virages à l’image d’une berline sportive pur jus, mais bien à adopter une conduite assurément dynamique. Autrement dit : rythmée ! La nuance a son importance. L’exercice du 0 à 100 km/h expédié en 4,9 secondes et une vitesse de pointe limitée à 250 km/h ne font d’ailleurs que la confirmer. Mais, avec un réservoir de 82,5 litres et une consommation moyenne relevée de 16 l/100 km seulement, il reste sans doute de la marge pour s’essayer aux deux types de conduite, non ?

Laurent Norro

V12 GT

L’émotion automobile

Photographe : Raymond Huysmans