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Sous-vireuse

Ferrari California HELE - rouge - 3/4 avant droit, dynamique en virage

C’est bien beau tout cela mais une California, ça se conduit comment !? Qu’elle soit HELE n’y change rien : elle reste la Ferrari la plus facile à prendre en main.

Pour être passé directement du volant d’une 458 à celui de la «petite», je peux affirmer qu’il y a un monde de différence entre les deux ! Autant l’Italia est un peu compliquée à appréhender avec ses commandes bizarrement placées, sa direction hyper-directe, sa garde au sol extrêmement basse et ses suspensions très dures, autant le petit roadster-coupé se conduit comme une voiture «normale».

Direction nettement plus progressive, sonorité moteur bien moins présente dans l’habitacle, amortisseurs absorbant bien les cassis, ergonomie classique… Pas besoin d’un mode d’emploi, ni d’un instructeur !

Avec son régulateur de vitesse et son insonorisation soignée jusque 165 km/h (juste avant d’atteindre 4.000 tr/min, régime auquel le moteur change de registre), elle ferait même une excellente routière au long cours si elle disposait de sièges plus confortables. Pour avoir effectué Bruxelles-Paris à son volant, je peux vous avouer qu’à mi-chemin j’avais déjà mal au dos et qu’en la déposant chez Pozzi à Levallois, j’étais presque content de monter dans une berline bourgeoise!

Cela n’enlève évidemment rien au plaisir d’évoluer à son volant sur de courtes distances. Son moteur est un régal (même s’il se montre curieusement sensiblement moins réactif à bas régimes que celui de l’Italia), la boîte est parfaite et la tenue de route agréable même si elle se montre nettement plus sous-vireuse que la 458.

En conduite sportive, on sent bien le poids du moteur sur l’avant et en déconnectant l’ESP, il faut jouer avec les transferts de masse pour inverser la tendance et la forcer à survirer. La moins chère des Ferrari est donc avant tout faite pour se promener… et s’arrêter en silence !

Stéphane Lémeret

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