Le Circuit du Grand Roussillon qui nous accueille aujourd’hui est court mais assez technique, ce devrait être un bon terrain de jeu pour la GTO.
Je pars donc lentement pour un tour de découverte.
A basse vitesse la supersportive se montre très souple et très coupleuse.
Le tour de reconnaissance effectué il est temps d’écraser la pédale droite et de récupérer les commandes de la boite F1.
Cette transmission est absolument exceptionnelle: chaque pression sur les palettes provoque un plaisir intense. Même la fabuleuse boite à double-embrayage de la 458 Italia pourtant parfaite n’est pas aussi jouissive. Les passages de rapports donnent un coup dans les reins qui rappellent l’essence même dur mot « sportivité ». Les vitesses s’envolent et le premier virage nous saute au visage, il est temps de mordre dans les freins carbo-céramiques. Heureusement que les harnais sont là pour me retenir. Le rétrogradage provoque un coup de tonnerre qui enchante les tympans. Même la musique de la Ferrari Enzo n’est pas aussi enchanteresse. Quel bonheur !
Le virage avalé, l’accélération démoniaque reprend. Les rapports montent en un clin d’œil et la violente sonorité du V12 hypnotise. Rarement un moteur aura produit une mélodie aussi magnifique. Malgré son charme envoutant la GTO est loin d’être parfaite, son poids élevé se ressent au freinage et dans les courbes. Il a tendance à vouloir amener la voiture qui se révèle à haute vitesse étrangement moins docile qu’une Enzo. La 599 GTO offre tout de même un compromis idéal : brutalité et performances de supercar alliées à la souplesse et au confort exemplaire d’une GT. Cette nouvelle déclinaison mérite l’appellation GTO.
Merci au Grand Circuit du Roussillon qui nous a permis de réaliser cet essai sur sa piste.
Jules Chazal
V12 GT
L'émotion automobile