Page 3 / 3
Une belle GT

David Brown Speedback GT anthracite 3/4 avant gauche 2

© Etienne Rovillé

La Speedback GT n’est pas une sportive. Elle n’est de toute façon vendue comme telle et, avec plus de 1900 kg annoncés sur la balance, elle aurait du mal à le réclamer. Son truc à elle, c’est le grand tourisme. Emmener ses occupants confortablement à allure plus ou moins rapide selon leurs souhaits.

Je dois avant toute chose me confesser et admettre que c’était la première fois que je conduisais une voiture avec le volant à droite à gauche. En même temps, c’était la première fois que je traversais la Manche… Ajoutez le gabarit imposant et large de la DBA et vous comprendrez qu’il m’a fallu quelques kilomètres pour prendre mes remarques. Du coup, une GT me sciait à merveille pour une prise en main dans de telles conditions.

Dans le sous-bassement, on retrouve le châssis aluminium cher à Jaguar. En premier défaut, j’ai relevé le train avant qui manquait de précision. Un peu trop flou pour donner envie d’attaquer du fait d’une tendance au sous-virage, il invite à tempérer les ardeurs promises par la fougue du gros V8. En parallèle, la suspension est également trop molle. En d’autres termes, l’anglaise prend un peu de roulis ! Cependant, pour une GT qui vise un haut niveau de confort, ce n’est pas forcément un mal. J’en ai connues qui n’étaient ni confortables ni bien suspendues, après tout…

A côté de ça, je me voyais bien rentrer en France avec, sans que les quelques 700 km ne me fassent peur. Le niveau auditif est également très bon et enchaîner les kilomètres tout en espérant tenir une conversation ne doit pas poser le moindre problème. E si vous passager(e) vous fatigue, il vous reste toujours la possibilité de faire chanter le félin qui installé devant vous.

Quiconque partageant le désir de David Brown d’avoir sous des airs de voiture ancienne, un véhicule disposant des  dernières technologies, devrait tomber sous le charme de cette GT atypique au V8 envoûtant… 

Maxime Joly

V12 GT

L'émotion automobile

Photographe : Etienne Rovillé