Au volant de l’auto, on retrouve des sensations similaires à celles l’ancienne génération avec un rapport direct à la mécanique, une commande de boite ferme (le levier ne tombe d’ailleurs pas tout à fait sous la main et on se retrouve parfois avec un petit flou dans le passage des rapports). La répartition parfaite des masses, due notamment à la présence de la boite à l’arrière assure un très bon équilibre. Une sensation renforcée par le nouveau châssis, plus rigide, son efficacité se fait nettement sentir lors des changements d’appuis. Que dire du V8 6,2 litres de 466 chevaux, si ce n’est qu’il remplit parfaitement son rôle : d’une grande souplesse à bas-régime (il tourne sur 4 cylindres en mode Eco !) à un déferlement de sensations en utilisation sportive il révèle plusieurs visages tous aussi agréables les uns que les autres. Le tout porté en permanence par une symphonie ronde et brutale que seules les américaines savent nous proposer. Un pur moment de bonheur ! Il en va de même avec la direction à assistance électrique, douce et précise (certains puristes pourraient cependant regretter un léger manque de fermeté). Les pistards occasionnels auront de quoi prendre beaucoup de plaisir sans faire pâle figure face aux ténors italiens.Le seul véritable point de désagrément se situe au niveau des suspensions magnétiques, un peu flottantes, surtout sur routes bosselées. Un défaut certainement corrigé par le Pack Z51, censé affûter la sportivité de l’auto.
Quoiqu’il en soit cette nouvelle Corvette est le compromis idéal avec son rapport qualité / prix très attractif. Pour peu que l’on s’accommode à l’esthétique de l’auto, la C7 est une réelle alternative aux Porsche 911 et autres Aston Martin V8 Vantage, avec qui plus est, un tarif nettement inférieur.
Nous tenons à remercier Jack Leconte et l'équipe de Larbre Classic, pour avoir permis la réalisation de ce reportage.
Laurent André
V12 GT
L'émotion automobile
Photographe : Ghislain Balemboy