La première rencontre avec la Continental Supersports est un choc. Il a suffit de quelques détails pour transformer le placide coupé, en une sombre brute. C'est son maquillage outrancier que l'on remarque en premier : tous les éléments décoratifs chromés ont reçu un traitement de surface de couleur noire, jusqu'aux gigantesques jantes qui cachent les disques carbone-céramique les plus grands jamais vus sur une voiture de série.
La ligne évolue légèrement, en se virilisant. En revanche, pas d'éléments en carbone sur la carrosserie. Raison invoqué ? Ce matériau n'offrirait pas, une fois peint, un standard de finition assez élevé pour Bentley...
À bord, par contre, c'est une sérieuse cure d'amaigrissement que subit la Continental. Le changement le plus marquant est bien sur la suppression de la banquette, à laquelle se substitue un luxueux compartiment à bagages. Les valises se voient même retenues au freinage par une barre en carbone, qui contrairement aux apparences n'a aucun rôle structurel.
Les confortables fauteuils avant ont cédé la place à de véritables baquets de course en carbone. Matériau que l'on retrouve largement sur la planche de bord en remplacement du bois. Tout le reste n'est que moquettes profondes, cuir et alcantara – jusqu'au ciel de toit.