Même si elle le fait désormais dans un silence relatif (on peut légitimement regretter les envolées de l’ancien V10 !), la M6 «déménage» : 0 à 100 en à peine plus de 4 secondes, une vitesse de pointe de 305 km/h une fois débridée…
Les performances progressent encore, oui. Par contre, ces résultats s’obtiennent bien plus facilement qu’avec l’ancien V10. Si ce dernier demandait à être cravaché pour dévoiler tout son potentiel, son remplaçant à 8 cylindres se montre aussi à l’aise à 1.000 qu’à 7.000 tr/min.
Quel que soit le régime auquel vous évoluez, vous avez toujours une énorme réserve de puissance sous le pied. Et lorsque vous écrasez l’accélérateur, vous êtes propulsé vers d’autres cieux !
La boîte 7 rapports à double embrayage n’a pas de mal à encaisser le choc et se montre rapide et agréable en toutes circonstances. Ce n’est pas une surprise puisque c’est la même que sur la M5.
Ce qui étonne davantage, c’est l’option freins avec disques en carbone-céramique. Il s’agit en effet d’une première chez BMW, qui en avait visiblement assez que l’on critique systématiquement l’endurance du freinage de ses modèles sportifs sur circuit.
Pour un essai c’est un coup de maître car ces freins optionnels semblent exempts de tout défaut : gain de 20 kilos par rapport au système classique, aucun bruit parasite, une belle progressivité et une endurance assez étonnante.
En fait, sur le circuit Ascari, véritablement surchauffé lors de nos essais, c’est la boîte de vitesses qui a crié grâce avant les freins, l’électronique montant quelques rapports de manière intempestive, histoire de laisser un peu refroidir la mécanique.
Une sécurité n’apparaissant toutefois qu’après quelques tours dans cette fournaises infernale, donc rien d’inquiétant pour la fiabilité de l’ensemble. Au contraire même !