Les kilomètres s'enchaînent et nous prenons de plus en plus de plaisir au volant de cette incroyable machine à rouler. Elle pèse pratiquement deux tonnes et n'en donne pourtant jamais l'impression au volant.
Le moteur respire la santé et les suspensions pilotées (trois modes différents) ajustent parfaitement le compromis entre tenue de route et confort. Reste le freinage. Suffisant sur routes mais moins à la fête en utilisation intensive sur circuit.
Là, la céramique aurait constitué un plus. Nous avons en effet rejoint le Nürburgring pour une séance intensive. Par séquence de trois tours, la Rapide S nous démontre tout son potentiel. Elle y confirme son agilité, notamment en sortie de courbe serrée à la fin de la longue ligne droite devant les paddocks du circuit allemand.
Arrivé à plus de 250 km/h, l'auto ne bronche pas au freinage et s'inscrit à la perfection. Vraiment étonnant pour une auto qui paraît tout de même bien massive vue de l'extérieur ! Le V12 repart ensuite de plus belle vers sa zone rouge, passée de 6.000 à 6.750 tr/min.
Les amateurs de "cris" façon Ferrari seront peut-être déçus mais les mélomanes apprécieront eux le feulement d'un bloc jamais à court de vocalises. De l'art maîtrisé jusqu'aux sonorités…
La Rapide S, rien qu'à ce titre, demeure bel et bien auto d'exception !
Vincent Hayez
V12 GT
L'émotion automobile