«LEM - Lémeret»… Voir mon nom inscrit sur les vitres arrière de cette M3 officielle m’a réellement fait un choc : l’espace d’un instant, j’ai cru que j’étais là pour préparer la saison 2014 du DTM ! Logique : tout était fait pour me plonger à fond dans cette atmosphère de sérieux et de compétition acharnée, propre au sport automobile de haut niveau.
Voilà quelques années que je n’avais plus connu cela et je me suis régalé, d’autant plus que cette M3 est sans doute ce que j’ai piloté de plus excitant de toute ma vie. Entendons-nous bien : c’est évidemment moins efficace qu’une Formule 1 ou même qu’une monoplace très performante style Formule Renault 3.5 mais pour quelqu’un qui n’a pas grandi dans une monoplace, piloter une M3 DTM apporte bien plus de satisfactions.
Tout simplement parce que maîtriser une F1 est impossible en quelques tours, tandis que cette BMW vous met tout de suite en confiance. Bien calé dans le baquet, avec un toit au-dessus de la tête et un pare-brise, j’ai attaqué immédiatement, comme je le fais généralement avec une belle GT de course. Sauf qu’ici, tout répond à la perfection et que les limites sont bien plus éloignées, surtout dans les courbes rapides.
Comme toutes les voitures de DTM actuelles, la M3 est en effet un véritable prototype doté d’une coque en carbone et d’une aérodynamique exceptionnelle. La lutte que se livrent Mercedes, Audi et BMW dans le championnat les oblige à repousser toujours un peu plus loin les limites du raisonnable en termes de développement. Du coup, l’efficacité aéro est réellement impressionnante et, comme avec une monoplace, il faut se forcer pour aller chercher la limite, surtout dans les courbes rapides, là où la pression du vent sur les ailerons et le fond plat est maximale !