Ford Mustang Boss 302 & Laguna Seca
The Boss is back !
Pour les amateurs d''automobiles, «The Boss» n’est pas le surnom de Bruce Springsteen, mais de l’une des plus emblématiques séries spéciales de Mustang qui ai existé. Car après les Shelby GT500, Shelby 350 et GT, c’est la tonitruante Mustang Boss 302 que Ford s’apprête à remettre sur la route. Reprenant les gênes et le caractère de son aïeule apparue en 1969, cette nouvelle itération en reprend aussi l’ambition: être la plus performante des Mustang jamais produites!
D’ailleurs, Ford n’a pas peur du challenge, et avoue avoir pris comme cible pour la création de son dernier modèle la BMW M3, avec pour objectif d’aller titiller son record du tour du circuit de Laguna Seca, mètre étalon en matière d’efficacité à l’image de ce que représente la Nordschleiffe du Nürburgring de ce côté de l’Atlantique. Et annonce avoir gagné son pari !
Il faut dire que le constructeur s’est donné les moyens de ses ambitions, en commençant par porter la puissance du V8 5.0l de 412 à 440 chevaux. Un gain substantiel transmis aux roues arrière par l’intermédiaire d’une unique boîte de vitesses manuelle à six rapports, histoire de se rapprocher encore un peu plus de la version historique.
Mais ce n’est là qu’une infime partie du travail effectué par les ingénieurs, puisque le châssis, les trains roulants, l’échappement, l’amortissement et le freinage ont été copieusement revus. Ainsi, le châssis se voit rabaissé de 11 millimètres à l’avant et d’1 à l’arrière par rapport à une Mustang classique grâce aux suspensions réglables selon 5 réglages agissant sur leur tarage. Des réglages qui s’opèrent manuellement, à l’aide d’un tournevis. Les puristes et allergiques au «tout électronique» apprécieront.
Le freinage est assuré par des disques de 355 millimètres à l’avant, enserrés par des étriers à quatre pistons. De quoi assurer un comportement plus pointu que sur les autres Mustang de la gamme, encore affiné par un contrôle de traction et un contrôle de stabilité recalibrés. L’échappement à lui seul a nécessité la mobilisation de plusieurs ingénieurs de manière à ce qu’il crache une sonorité des plus enthousiasmantes pour tout mélomane amateurs de «big block» made in the USA. La Mustang Boss 302 dispose ainsi de quatre sorties : deux disposées traditionnellement à l’arrière, et deux... disposées sur chaque flanc, devant l’essieu arrière. Pour la sonorité parait-il...
Et si le bruit glougloutant du V8 ne suffisait pas encore à faire tourner les têtes, la présentation devrait s’en charger. En effet, la Mustang Boss 302 ne fait pas dans la dentelle à ce niveau, en adoptant des stickers et des jantes contrastant avec la couleur de carrosserie qui viennent apporter l’ultime touche d’agressivité qui sied plutôt bien à l’auto.
Elle reçoit également des boucliers spécifiques, doté d’une large lamelle à l’avant et d’un diffuseur d’air à l’arrière, ainsi qu’un becquet presque discret qui fait son apparition à la pointe de la malle arrière.
A bord, étrangement, Ford a conservé les assises de la Mustang classique, au lieu de privilégier les sièges baquets tellement plus en adéquation avec les prestations de l’auto, pour lesquels il faudra puiser dans la liste d’options. Les sièges et le volant sont toutefois recouverts d’Alcantara, associé à une instrumentation en chrome sombre et à des marchepieds «Powered by Ford».
Mais pour ceux qui trouveraient encore la Boss 302 un peu trop frileuse en matière de tempérament, Ford en propose une série (encore) plus spéciale : la Boss 302 Laguna Seca, encore plus typée piste. Elle remplace sa banquette arrière par des barres de renfort, reçoit un système de refroidissement des freins plus poussé encore et une monte pneumatique destinée au circuit.
La présentation évolue aussi un petit peu puisque les deux couleurs proposées (noir ou argent) sont soulignées de stickers rouges, assortis à la partie intérieure des jantes, au toit et au becquet, qui se fait ici plus imposant.
Aucune des deux musculeuses américaines ne sera malheureusement importée chez nous…de manière officielle du moins.
Nicolas Morlet
V12 GT
L’émotion automobile
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