Ferrari P540 Superfast Aperta
Unique !
Chez Ferrari, on sait comment s’y prendre lorsqu’il s’agit de créer de l’exclusivité. Un programme de personnalisation ? Trop commun. Une série (très) limitée ? Trop vaste. Non, à Maranello, on crée les voitures à la demande des clients.
C’est le cas de cette P540 Superfast Aperta, réalisée à l’attention d’un client américain. Cette seconde réalisation de la division «Projets Spéciaux» de Ferrari (souvenez-vous de la P4/5 il y a trois ans) repose sur une base de F599 GTB Fiorano mais a reçu une kyrielle d’aménagements pour répondre au moindre désir de son chanceux commanditaire, Edward Walson, fils de John Walson, l’inventeur de la télévision cablée.
On remarque bien entendu d’emblée le style inédit de l’auto, moins extravagant que celui de la P4/5, mais qui n’en reste pas moins agréable et exclusif. La partie avant reste dans l’ensemble semblable à celle de l’auto de série malgré un bouclier retravaillé et des écopes prennent désormais place dans les ailes avant et arrière.
Mais la grande spécificité de cette auto, c’est que, contrairement à sa génitrice, il s’agit ici d’une carrosserie découvrable. Les ingénieurs de la marque au cheval cabré ont donc fourni un effort tout particulier à compenser la perte de rigidité liée à l’absence de toit. Voilà également la provenance du mot «Aperta» dans le pseudonyme de l’auto puisque cela signifie «ouverte» en italien.
La chute de toit et la partie arrière (dont Ferrai n’a pas encore livré de photos officielles) vous semblent un brin rétro ? C’est normal, et c’est volontaire, puisque son propriétaire l’a voulue inspirée de la Ferrari construite par la Carrozzeria Fantuzzi spécifiquement pour le film Toby Dammit de Fellini en 1968.
Sous le capot en revanche, le bloc V12 n’évolue pas et affiche toujours 5.999cc et 620 chevaux à 7.600tr/min, associé à la boîte séquentielle F1. De quoi espérer ne (presque) rien laisser à la Fiorano en termes de performances puisque, grâce au recours à la fibre de carbone pour de nombreux éléments, la prise de poids par rapport à sa sœur est ici limitée à une vingtaine de kilos.
Quant à Edward Walson, au moment de prendre possession de son nouveau jouet, il s’est simplement exprimé «c’est le plus beau cadeau de Noël de ma vie». On veut bien le croire…
Nicolas Morlet
V12 GT
L’émotion automobile
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