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L’esthétique des Bristol a souvent été sujet de controverse, ainsi que les couvre-chefs de sa gracieuse majesté britannique, même chez les sujets les, plus patriotiques de la couronne. Il existe au moins un modèle sur lequel les collectionneurs semblent s’accorder, la Bristol 411.

Ce parangon du classicisme anglais est en fait une évolution des la 410, elle-même une 409 retouchée, dérivée de la 408.

Pour parfaire le tableau, sachez que la 411 a été déclinée sur 5 séries consécutives, son règne s’achevant en 1976, avec l’arrivée de la 603, qui est l’ancêtre des Beaufighter, Brigand, Britannia et surtout Blenheim.

Or même l’actuel dirigeant de Bristol, le très anglais Toby Silberton, qui a mis 15 ans a convaincre Tony Crook de lui céder l’affaire, doit reconnaitre, en privé tout du moins, que la Blenheim n’émeut pas les foules. Ce qui l’a amené a présenter en 2009 la descendante de sa glorieuse ainée, la 411, qui renait donc aujourd’hui en tant que 411 Series VI ! Ce modèle est maintenant disponible , il faut dire que sa mise au point n’a pas été très compliquée à mener, Bristol ayant lancé le modèle en 1969 !

Bien que son esthétique soit quasiment inchangée, mis à part les rétros électriques et les jantes au goût discutables, cette « nouvelle » Bristol bénéficie tout de même d’une sérieuse remise à niveau côté mécanique.

Elle reçoit en effet tout le groupe motopropulseur de la Blenheim, à savoir le V8 Chrysler 5.9 L. Ce moteur est certes plus modeste que le 6.6 L des Seventies, mais sa puissance supérieure à 350 ch. et l’efficacité de sa boîte auto à 4 vitesses lui garanti un 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes.

De quoi surprendre bien des GT modernes. Sans parler du couple, omniprésent dès 1 500 tours, qui autorise des reprise éclair. D’autant que cette Bristol se révèle finalement être un poids “plume”, à 1 700 kilos, grâce à sa carrosserie en aluminium et à son équipement plutôt réduit.

Car une Bristol se passe d’ABS, d’anti patinage, d’ESP, bref, de toute une cohorte d’accessoires électroniques, la marque justifiant leur absence par les qualités intrinsèques de freinage et de tenue de toute de la marque, dues à son centre de gravité très bas, à sa légèreté et à la grande rigidité de son châssis… ce qui en fera sourire certains.

Quand à l’habitacle, il ne diffère guère de celui de ses ancêtres, et il nécessite toujours une bonne demi-douzaine de peaux d’un cuir pleine fleur de premier choix, qui complémente parfaitement les boiseries en loupe de noyer, qui courent d’un bout à l’autre de l’habitacle.

Cette excentricité se monnaye £ 128 500, un prix somme toute raisonnable si l’on tient compte de l’exclusivité du modèle et des centaines d’heures hautement qualifiées nécessaires à sa manufacture.

Signalons de plus une évolution importante du Speedster, une version très délurée (le mot n’est pas trop fort s’agissant d’une Bristol) du joli coupé 404 essayé par nos soins, mais remanié à la façon de la 411 évoquée plus haut, et dont les caractéristiques mécaniques sont similaires, V8 5.9 L y compris, mis à part le poids, qui ne dépasse pas une tonne et demi.

Ce Speedster évolue donc en version Convertible, puisque sont saute-vent minimaliste se voit remplacé par un véritable pare-brise accompagné d’une capote électrique, ce qui améliore grandement son confort de marche et sa polyvalence. Les performances annoncées sont tout à fait décoiffantes, puisque la marque annonce un 0 à 100 km/h en 5 secondes environ, avec une vitesse de pointe de prés de 260 km/h.

Charles Paxson

V12 GT

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