GT Interview : Daniele Cornil chez Bertone

Salon de Genève 2013

A Genève, Bertone exposait une splendide déclinaison «break de chasse» de l’Aston Martin Rapide. Une réalisation unique réalisée à la demande d’un client britannique, qui pourrait bien donner des idées à la firme de Gaydon. Rencontre avec Daniele Cornil, directeur de la communication de la Maison italienne.

Salon de Genève 2013 - Aston Martin Bertone Jet 2+2 anthracite 3/4 arrière droit Salon de Genève 2013 - Aston Martin Bertone Jet 2+2 anthracite 3/4 avant droit Bertone Aston Martin Jet 2+2 - habitacle Bertone Aston Martin Jet 2+2 - 3/4 avant gauche
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V12-GT : Quelle a été la génèse du projet Jet 2+2 présenté ici ?
Daniele Cornil : Bertone présente une voiture dans une pièce unique dont l’origine se trouve dans l’Officina Bertone, qui est la nouvelle branche de l’entreprise qui s’occupe de faire des voitures sur mesure, à la manière des vestes de haute-couture, pour des clients particuliers.

V12-GT : cette voiture est donc faite à la demande d’un client ?
D.C. : Oui, cette voiture a été faite à la demande d’un client anglais d’Aston Martin qui est aussi collectionneur. Il nous a emmené dans l’usine de l’Aston Martin Rapide et nous a demandé de faire quelque chose d’unique, mais de ne pas exagérer. On a donc cherché à trouver un équilibre entre la singularité et le classicisme.

V12-GT : quelles sont vos relations avec Aston Martin ?
D.C : Aston Martin est pour nous un partenaire historique. La première Aston Martin de Bertone a été construite en 1953. Cette année est donc particulière pour nous puisqu’on fête le centenaire de la marque, ainsi que les soixante ans de collaboration avec Bertone.

V12-GT : et quels ont été les challenges dans le développement de ce modèle ?
D.C. : le challenge principal a été de ne pas dénaturer le lien de parenté avec Aston Martin tout en lui donnant une forte marque Bertone. Donc exprimer au plus haut niveau l’esprit d’Aston Martin sans le perdre. On n’a rien changé d’un point de vue technique de manière à ce que la voiture n’ait pas besoin d’une seconde homologation. Bertone ne s’occupe pas de moteurs ni de mécanique, il s’agit plus d’une veste sur mesure. On a cherché à rendre la voiture plus musclée, plus filante.

V12-GT : combien de temps demande la mise au point d’une voiture unique ?
D.C. : Ca dépend du travail demandé par le client. Dans le cas présent, nous avons travaillé six ou sept mois, en collaboration avec le client qui se rendait dans l’usine chaque jour. Il a choisi l’intérieur, la couleur, le revêtement en teck qui s’inspire des anciens bateaux Riva des années 60. Il y a donc en quelques sortes un parfum de «dolce vita», une philosophie italienne dans cette sportive anglaise.

V12-GT : et quel pourrait être un débouché en série sur cette base ?
D.C. : c’est une question à laquelle je ne peux pas répondre. Tout ce que je peux dire, c’est que Monsieur Bez (PDG d’Aston Martin NDLR) est venu chez nous deux fois : hier soir de façon privée avec sa femme, et aujourd’hui avec ses top-managers, et il se dit très satisfait. La voiture est d’ailleurs «officially approved by Aston Martin». Il y a donc peut-être une petite niche de marché dans laquelle nous pourrons travailler.

 

Propos recueillis par Nicolas Morlet

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