Le plus surprenant dans cette histoire étant la décision de verbaliser les contrevenants.

Car il faut pour cela les arrêter sur le champ, les cycles étant pour le moment dépourvus de plaque d’immatriculation (il est de ce fait inutile de dénoncer votre grand-mère, car vous ne recevrez jamais de PV chez vous en cas de fuite…).

De plus, la légalité de cette procédure est sujette à caution, car les coupables peuvent difficilement prendre conscience de l’infraction, n’étant pas en mesure de connaître leur vitesse, la plupart des vélos n'ayant pas de compteur.

Que faire alors? Vous faire suivre par votre Rolls Phantom au ralenti, à charge pour votre chauffeur de vous décrocher un petit coup de klaxon en cas de dépassement? Pratique pour vous désaltérer d’une coupe de Bollinger rafraîchie, mais pas très écologique pour un cycliste. Ou alors agiter un doigt humecté dans le sens du vent, comme pour en connaitre la direction, geste pourtant anodin que les forces de l’ordre risquent de mal interpréter, avec le risque d'écoper d'une contravention pour outrage à agent?

Bref, une seule solution pour les adeptes du vélo, faire comme les propriétaires de GT, s'équiper d'un avertisseur de radars (euh, pardon de « Zones de Danger ») pourvu d’un compteur numérique, qui leur permettra de connaître à la fois leur vitesse, et donc de savoir s’ils sont en infraction, tout en détectant la présence des forces de l’ordre (uniquement les contrôles mobiles, les radars fixes pour vélos n’ayant pas encore été mis au point). Mais ces mêmes contrôles ne pouvant être signalés que par les usagers, en appuyant sur le bouton alerte de l’appareil, ce qui nécessite de lâcher le guidon, le nombre d’accidents à vélo devrait fortement croitre dans les mois suivants…

Tout cela étant décidément bien compliqué, je me contenterai de ma GT, nettement plus sûre à l’usage.

Charles Paxson

V12 GT

L'émotion automobile