En 15 années d’existence, Spyker aura connu une existence mouvementée. Fondé en 1999 le petit constructeur entreprend en 2011, sous la houlette de son emblématique PDG Viktor Müller, le sauvetage de Saab. Déjà en proie à quelques soucis d’ordre financier, la marque s’en trouve ruinée après l’échec de cette reprise et le dépôt de bilan de Saab.

Spyker semblait toutefois avoir quelque peu sorti la tête de l’eau, en réussissant à trouver les fonds nécessaires pour son refinancement. Elle avait aussi présenté un tout nouveau modèle lors du Salon de Genève 2013, la B6 Venator, et quelques mois plus tard, sa variante Spyder. Mais, comme le SUV D12, celle-ci a vu sa mise en production sans cesse reportée, ce qui n’est jamais bon signe.

Le 02 décembre 2014, La société est mise en faillite. Placée sous la houlette d’un administrateur, elle dispose de 16 jours pour trouver les fonds nécessaires à sa survie. Une recherche qui a échoué, signifiant la faillite pure et simple de l’entreprise.

Viktor Müller s’est immédiatement exprimé : «Aucune de nos ambitions lorsque nous avons fondé Spyker il y a 15 ans n’a disparu aujourd’hui, malgré les événements». Il a ensuite ré-exprimé son intention de trouver l’argent nécessaire à la reprise des activités de Spyker avant de conclure, paraphrasant Churchill : «En ce qui me concerne, ce n’est pas la fin. Même pas le début de la fin. Mais c’est peut-être la fin du début».

Nicolas Morlet

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