Pagani Huayra

Les USA en sursis

La législation américaine liée aux normes de sécurité et de pollution des véhicules est de plus en plus sévère.  Horacio Pagani vient d’en faire l’amère expérience puisque l’Huayra, dernière née du constructeur, vient de se faire refuser l’homologation américaine par le Department of Transportation (DOT).

Pagani Huayra gris 3/4 avant gauche 2 Pagani Huayra - Grise - 3/4 avant droit Pagani Huayra gris 3/4 arrière droit penché Pagani Huayra - Grise - profil droit, dynamique, crépuscule Pagani Huayra - Grise - face, cépuscule Pagani Huayra - Grise - 3/4 arrière gauche, dynamique Pagani Huayra - habitacle Pagani Huayra - Tableau de bord
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Un problème de taille pour le petit artisan italien qui escomptait en écouler une quinzaine d’exemplaires annuellement aux USA.

Et ce d'autant plus que la Zonda s’étant déjà vue refuser cette homologation, Pagani avait annoncé avoir pris en compte toutes les normes américaines dans le cahier des charges du développement de sa descendante.

Et pourtant, l’Huayra s’est donc faite recaler à sa tentative d’acceptation sur un marchés les plus lucratifs de la planète. Motif : l’absence d’airbag, obligatoire sur toute voiture neuve arrivant aux USA.

Omission ?  Erreur de développement ? Ou  optimisme bien naturel de la part de Pagani, qui comptait sur une exemption de la part du DOT, ce qui a déjà été le cas pour Morgan ou d'autres artisans dans le passé? Le DOT a également pointé du doigt le fait que le constructeur ait refusé de se soumettre à l’épreuve du sacro-saint Crash-Test du NHTSA pour des raisons financières bien compréhensibles pour un constructeur de niche indépendant.

Toujours est-il que les inspecteurs du ministère des transports ont été intransigeants, et que cette nouvelle pourrait nuire au portefeuille de la marque, qui ne dispose (pour l’instant) que de deux solutions : se mettre en conformité, ce qui nécessiterait beaucoup de temps et d’investissements, repoussant donc la livraison des premiers exemplaires Outre-Atlantique, ou rembourser purement et simplement les acquéreurs ayant déjà payé un acompte et tirer un trait sur ses ambitions nord-américaines, avec les conséquences financières que cela entraîne.

Pagani a pour l’heure choisi une troisième voie : aller en appel. Son fondateur réclame la clémence des autorités, et plaide sa cause par les motifs économiques que génèreraient une confirmation de la première décision, qui pourrait mettre en péril toute son entreprise.

Enfin, une quatrième voie est envisageable pour Pagani : mettre tous ses efforts à l’Est, en espérant que les acquéreurs chinois, indiens, dubaïotes, ou encore russes soient suffisamment nombreux pour acquérir les exemplaires qui ne pourront partir Outre-Atlantique.

Nicolas Morlet

V12-GT

L’émotion automobile

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