Mauvais Karma pour Fisker
75% des effectifs licenciés
Le ciel se gâte pour Fisker : le petit constructeur américain s’est vu contraint de se séparer des trois quarts de son personnel après que les négociations pour une reprise par les Chinois Geely et DongFeng aient échoués. La marque est aujourd’hui plus proche que jamais du fameux «Chapitre 11».
A l’arrêt depuis le mois de juillet 2012 suite aux problèmes d’approvisionnement en batteries par son fournisseur A123 Systems (repris entre-temps par le groupe chinois Wanxiang), les chaînes de production de la Fisker Karma chez Valmet (en Finlande) ne sont pas prêtes de voir l’activité reprendre.
En effet, au plus mal financièrement, Fisker était en négociation avec les groupes chinois Geely et DongFeng.
Mais face aux garanties et aux engagements pris envers le gouvernement américain, les deux groupes ont décidé jeter l’éponge, laissant le constructeur californien seul face à son destin…et à ses dettes.
L’entreprise doit rembourser d’ici la fin du mois quelque 10 millions de dollars au Department of Energy (DOE) sur les 200 millions restant à payer, et ce dernier a déjà annoncé qu’aucun délai ne serait accordé.
Dans l’incertitude totale, Fisker n’a eu d’autre choix que de se séparer de la grande majorité de son personnel et devrait passer sous le fameux «Chapitre 11» d’ici peu. Cette protection prévue par le système américain – par laquelle est passée General Motors au plus mal en 2008 – ne signifie par encore la faillite, et permet à la société de vendre ses actifs et de se restructurer en profondeur. Pour ce faire, la marque s’est déjà attachée les services de Kirkland & Ellis, firme spécialisée en la matière.
La direction continue également à explorer toutes les pistes afin de trouver au plus vite un repreneur stable pour pérenniser l’activité, sans quoi les Karma risquent bien de passer directement à la postérité après une carrière des plus éphémères.
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
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