Voilà deux ans, en décembre 2010, le président tunisien Ben Ali devenait le premier chef d'état d'Afrique du nord déchu par les révoltes populaires de ce que l'on nommera par la suite «le printemps arabe».

Les contestataires du régime pénètrent alors dans les propriétés de la famille Ben Ali et des hauts responsables du pays, et s'emparent de tout ce qui peut l'être. 

Les nombreuses voitures de luxe sont évidemment un cible privilégiée des «pillards», et l'on se souviendra des images des Ferrari 599GTB et California emmenées sur des bulldozers ou détruites sur place. Des images qui avaient alors fait le tour des chaînes de télévision. Mais pourtant, nombre d'entre elles avaient été sauvées de la vindicte populaire : on en évoque 234. Ce sont 39 d'entre-elles qui sont mises en vente depuis hier.

Parmi ces voitures, il y a évidemment beaucoup de GT et de voitures haut de gamme, de toutes origines, dont certaines sont issues de série limitées.

Il y a ainsi une Aston Martin Vanquish, une Bentley Continental et une Rolls Royce Silver Spirit, trois BMW 323i Cabriolet, 650i et 740Li.  Une Mercedes SLR, une Classe S500, une CL600 et une CL65AMG, mais aussi une Maybach 62 qui serait un cadeau de l'ancien dictateur lybien, Mouhamar Khadafi.  Citons encore les Porsche Panamera, Cadillac Escalade ou même, une Cadillac DTS blindée !

Par cette vente, le nouveau gouvernement tunisien espère récolter quelques 10 millions d'euros. Une somme plutôt modérée au vu des pièces proposées à la vente, qui laisse donc augurer de bonnes affaires pour les acheteurs et curieux venus de tous les pays : du golfe persique, de Chine, de Russie ou même, de France.

Nicolas Morlet

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