Bugatti, quel avenir?

La Galibier sera-t-elle produite ?

L’arrêt programmé de la production de la Veyron en 2012 laisse la place à toutes sortes d’hypothèses.

Bugatti 16C Galibier bleu échappement

Le directoire de VW n’est guère enthousiasmé par les pertes importantes, de l'ordre de 1 million d'Euros par voiture, générées par la production de la Veyron. Or les ventes ne progressent pas, malgré le lancement de plusieurs séries limitées destinées à relancer l’intérêt pour le modèle (Grand Sport ou Sang Bleu).

Présentée juste avant le salon de Francfort, la Galibier pourrait être mise en vente en 2013, après l’arrêt de la Veyron, à un prix de l’ordre de 1 million d'Euros.

L’objectif déclaré du projet Galibier était de créer la berline à la vitesse de pointe, à la puissance et aux accélérations les plus élevées. Pour ce faire, elle serait motorisée par le W16 de 8 litres de cylindrée de la Veyron, en variante 800 ch., alimenté par un compresseur à deux niveaux et brulant indifféremment de l’essence ou de l’éthanol. Elle transmetterait sa puissance aux quatre roues, disposerait d’une suspension pneumatique et s’arrêterait avec l’aide de disques en céramique. Pas de grosses surprises donc côté fiche technique.

La vraie question est plutôt : Bugatti va-t-il la mettre en production ? Car les officiels de la marque entretiennent un flou certain à ce sujet, parlant de la Galibier comme d’un concept car ou faisant partie d’une série de projets dont aucun n’est arrêté à ce jour.

Ce qui soulève une autre question : la marque a-t elle encore un avenir? Il est rare de nos jours qu’un constructeur laisse planer autant de doutes sur ses futurs plans. La tendance serait même plutôt à « dévoiler » de manière orchestrée les secrets les plus intimes du constructeur, de manière à entretenir un « Buzz » permanent sur la marque.

Nul doute que le débat fait rage en interne chez Bugatti: monter encore en gamme malgré la crise, ou redescendre à une altitude plus en phase avec le marché actuel, au risque de "banaliser" la marque, ou encore mettre la marque en sommeil?

Pourtant, à supposer que Bugatti accepte de se diriger vers une production plus rationnelle, pourquoi ne pas imaginer une sportive, la 43 par exemple, élaborée sur un chassis de Bentley Continental GT? Equipée du W16 « dégonflé » à 700 ou 750 ch., allégée de 150 à 200 kg grâce à l’emploi d’éléments en carbone et en aluminium, d’une carrosserie très typée Molsheim, le tout pour un prix de vente de 450 à 500 000 EUR.

Une telle auto pourrait se vendre entre 500 et 1 500 exemplaires par an, sans pour autant diluer le prestige de la marque, tout en assurant sa survie.

Les dirigeants de la marque devraient peut-être de se tourner vers le passé : après tout, les Bugatti d’avant-guerre on été produites à 8 000 exemplaires, toutes versions confondues, dont plus de 400 Type 35. Et les comptes d'Ettore Bugatti n'étaient pas dans le rouge...

Charles Le Menestrel

V12 GT

L'émotion automobile



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