Cette transaction donnera au groupe franco-japonais 3.1% des titres de Daimler et une participation identique au groupe allemand dans Renault-Nissan. Chacun reste donc seul maître chez lui, mais par delà les termes financiers, une véritable coopération industrielle se met en place.

Une des principales implications de cet accord concerne les groupes motopropulseurs. En échange de la fourniture de moteurs à 4 et 6 cylindres destinés aux Infiniti, dont le nouveau V6 M276, en version bi turbo ou atmosphérique, Mercedes aura accès à la dernière génération de moteurs compacts Renault, pour ses nouvelles Classes A et B, qui seront lancées en 2012.

Cette alliance va permettre à Daimler de rentabiliser enfin des segments importants en terme de volume, conquis à coups de milliards d'Euros, sur une plus d'une décennie.

De plus, les gammes Vito et Classe V de Mercedes, qui subissent la concurrence des généralistes de plein fouet, pourront être équipées de moteurs diesel Nissan, ce qui améliorera leur compétitivité. Une collaboration commune Mercedes-Tesla et Renault-Nissan débouchera sur une une unité motrice électrique, destinée aux petits modèles des 2 groupes.

Au-delà de ces projets, un esprit de collaboration à long terme devrait aboutir à un partage de modules et de composants entre les marques Infiniti et Mercedes-Benz, ainsi qu’à des opérations communes régionales aux USA, en Chine et au Japon. Ainsi, Carlos Ghosn a déclaré vouloir optimiser l’utilisation des usines des deux groupes, ce qui laisse entendre que l’usine Daimler de Tuscaloosa, dans Alabama, pourrait par exemple assembler des Infiniti.

Les deux partenaires estiments pouvoir générer environ 2 Milliards d'économies pour chaque groupe, soit un total 4 Milliards d'Euros.

Charles Le Menestrel

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