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Au vu du podium final, on pourrait croire qu'hormis une inversion de position entre Webber et Kubica, la course aura été plutôt calme. Il n'en est rien ! Dès l'entame de la course, Webber a complètement manqué son départ passant ainsi de la première à la septième position. Il devra ensuite compter sur les erreurs successives de ses adversaires pour rejoindre la deuxième place finale.

Et des erreurs, il y en a eu. La faute à une météo changeante habituelle lors de ce Grand Prix qui a rendu fous les stratèges des écuries et heureux les amateurs de spectacle ! La première erreur a été celle de Barichello à la chicane de l'arrêt de bus qui en percutant Alonso a enlevé tout espoir de gros points à l'Espagnol, lui qui s'était déjà mal qualifié (10ème). Le Brésilien qui fêtait ses 300 GP aujourd'hui a reconnu que, malgré son expérience, il avait mal apprécié l'humidité de la piste.

Mais le fait marquant de la course restera probablement l'accrochage de Vettel et Button. Alors que Button, second derrière son co-équipier, ralentissait à l'approche du bus stop (décidémment "the place to be" pour les spectateurs), il s'est fait percuter par un Vettel qui en ratant son freinage sous la pluie a causé l'abandon du champion du monde en titre. Une manœuvre un peu trop ambitieuse qui lui a coûté un drive through. Ce dernier, conjugé à une crevaison puis à un mauvais choix de pneus, ont d'ailleurs anéanti les espoirs du jeune Allemand. Il finira quinzième.

A quelques tours de la fin, la "drache" a encore une fois animé la course et obligé les concurrents à passer par les stands pour chausser les pneus pluie. Un arrêt qui fera perdre la deuxième place à Kubica, celui-ci ayant raté son freinage distrait par les changements de paramètres qu'il devait opérer à ce moment-là.

En finissant septième, Schumacher signe une superbe remontée alors qu'il était parti de la 21ème place (10 places de pénalité suite à sa manœuvre sur Barichello en Hongrie). Lui qui détient le record de victoire à Spa démontre que le toboggan ardennais et les courses humides lui réussisent encore plutôt bien. C'est aussi le cas de Rosberg qui finit sixième et gagne ainsi huit positions. Devant eux, Massa et Sutil gagent de beaux points après une course pourtant anonyme.

Au final, parmi les cinq pilotes qui pouvaient encore jouer le titre, trois n'ont marqué aucun point ce week-end ! Si Hamilton – nouveau leader du championnat du monde – et Webber creusent l'écart sur Vettel, Button et Alonso, n'oublions pas qu'il reste encore 150 points à distribuer lors des six dernières courses. Et alors que les deux leaders se tiennent en seulement trois points, les jeux sont encore loin d'être faits !

Nicolas Joannès

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