Essai Ferrari 599 GTO
Une Enzo dans un gant de velours
Tous ceux qui ont eu la chance de se mettre au volant d’une Ferrari savent que c’est un moment inoubliable, mais lorsqu’il s’agit de prendre en main la sportive de route la plus puissante jamais produite par Maranello on peut parler d’évènement exceptionnel.
Non ce n’est pas un rêve, la Ferrari 599 GTO est là devant nous, prête à faire rugir son V12, sur le Grand Circuit du Roussillon
Pourtant le moment qui précède la pression sur le bouton Start est empli de doutes et d’aprioris. Ferrari qui emploie l’appellation GTO pour la troisième fois de son histoire a une tache lourde : ne pas déshonorer les emblématiques 250 et 288 éponymes.
La tâche n’est pas gagnée, tout d’abord car les lettres GTO sont lourdes de sens. Elles signifient Gran Turismo Omologata c'est-à-dire des modèles de course qui ont été adaptés pour la route. C’était le cas de la 250 GTO (36 ex. produits entre 1962 et 1964) qui a connu un passé glorieux en compétition et de la 288 GTO. Cette dernière avait été conçu pour permettre l’homologation d’une version course en Groupe B.
En effet pour concourir une auto devait être produite en série à minimum 200 exemplaires. Le succès du projet poussera Ferrari à en créer 271 exemplaires entre 1984 et 1986. Malheureusement plusieurs accidents mortels auront raison du Groupe B et la 288 ne courra jamais en compétition.
La 599 GTO est donc un cas à part car elle n’a pas été conçue à partir d’une base destinée à la course automobile. Toutefois Ferrari argue qu’elle est le penchant « civilisée » de la terrifiante 599XX, qui est à la GT ce que à la FXX est à l’Enzo : un dérivé extrême réservé à la piste. Quoiqu’il en soit le pari est risqué.
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