Un V8 de 420 ch. pour la gendarmerie?
BMW en lice pour équiper les forces françaises
Prenant sans doute les policiers britanniques en exemples, et lassés de se faire distancer par des cohortes de GT italiennes (souvent en plaques anglaises, d’ailleurs), la gendarmerie française a décidé de renouveler son parc.
Outre les choix raisonnables, Ford Focus RS en tête, les Brigades d'Intervention envisagent sérieusement l’acquisition de quelques M3.
Il faut savoir que ces véhicules sont soumis à des contraintes d’utilisation extrêmes. Imaginez la scène. Une Lamborghini Murcielago SV circule tranquillement à 230 km/h sur l’A13. Elle passe en trombe devant une Subaru tricolore. Celle-ci stationne depuis une heure trente sur le goudron.
Immédiatement, le Gendarme actionne le démarreur et lance le moteur. Il fait 5 degrés, le moteur est froid. L’huile n’a même pas atteint toutes les pièces en mouvement que le moteur atteint déjà 6 000 tours ! Première, seconde, troisième, quatrième, les rapports sont passés quasiment au rupteur. Imaginez les dégâts ! Les synchros de la boite, malmenés eux aussi, grognent.
Ce type d’utilisation extrême est tout a fait banal pour les forces de police, qui ne peuvent attendre que le contrevenant s’envole. Elles doivent donc lancer leur véhicule d’intervention sans délai, pour espérer l’attraper, ce dernier ayant bien souvent une avance de plusieurs kilomètres. Pas question donc d’attendre que la mécanique ait atteint 80 degrés pour écraser l’accélérateur !
Evidement, peu de moteurs résistent longtemps à ce genre d’usage. Souvenez vous des magnifiques Citroën SM d’intervention qui faisaient, à juste titre, la fierté des Gendarmes. Elles ne sont pas restées très longtemps en service, et ont été remplacées par ces CX GTI, alors qu’elles avaient toutes les qualités requises : vitesse de pointe, confort, tenue de route et stabilité impériales, et ce par tous les temps.
Mais elles coutaient une véritable fortune à la Gendarmerie en entretien, une somme pas très éloignée de celle nécessaire à un parc de Ferrari 308. Car le V6 Maserati supportait très mal ces démarrages à froid et surtout les accélérations à basse température, ce qui entrainait une réfection complète à faible kilométrage.
Les Subaru, dont les paliers du Turbo ont besoin d’être correctement lubrifiés, connaitraient des soucis mécaniques. De plus, nombre d’entre elles atteignent déjà 200 000 km et plus.
Ce qui a amené la Gendarmerie à lancer un nouvel appel d’offre, dont BMW pourrait sortir gagnant, son V8 étant d'une fiabilité à toute épreuve.
Vigilance donc sur autoroute…
Charles Le Menestrel
V12 GT
L’émotion automobile
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